Installés sur le domaine familial, l’idée de produire « bio » a cheminé très lentement jusqu’au moment où des amis ont permis à François et Marie-Thérèse de prendre conscience des larges possibilités qu’offre la biodynamie. C’est à l’automne 2008 que le changement radical s’opère.
Ce bouleversement technique se double d’un changement culturel profond, il suppose de se réapproprier les bases du métier de vigneron. Loin d’être un retour en arrière, il ouvre de nombreuses voies d’avenir. Il suppose la remise en cause des pratiques professionnelles, la formation pour découvrir les bases et l'échange entre vignerons bio, source d'enrichissement .
Il nous entraîne aussi à la rencontre du consommateur. La vente directe en bouteille est notre voie privilégiée afin de préserver la nécessaire marge que ne permettent pas les grands circuits de distribution. C'est ainsi que notre fille Florence et notre neveu Geoffroy nous ont rejoints en 2017 et 2019 pour une démarche de transition du savoir-faire familial. Mais au-delà du revenu, la rencontre est passionnante : nous apportons notre vécu et vous nous faites découvrir d'autres univers... merci à vous.
En 2020, nous avons entamé un projet d’agroforesterie. Il s’agit de ramener de la biodiversité sur le plateau, également de couper un peu le vent sur le sommet.
Nous avons donc commencé par l’installation d’hôtel à insectes et nichoirs, puis planté près de 300 mètres de haies (7 essences telles que cornouillers, noisetiers, aubépines, sureau) et enfin dernièrement ajouté des fruitiers (pommes, poires, pêchers, pruniers) et creusé une mare. Notre site était déjà assez réputé pour sa population d’oiseau, et nous observons déjà une recrudescence des espèces et le retour de Chevreuil.
Avoir le meilleur équilibre flore/faune, en bonne cohabitation avec les cultures, est pour nous un gage de qualité de vie, mais également de qualité avec un Q. Nos vignes seront plus vivantes, plus autonomes, et nos raisins puis vins traduirons la vie de cet écosystème.